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vendredi 1 avril 2011

manger le poisson des autres...

J'ai eu la chance de faire deux séjours au Sénégal au titre de bénévole informaticien pour le compte d'une petite association Lorraine qui, outre son action culturelle locale s'occupe de coopération et de  solidarité décentralisée au Sénégal. Je n'aime pas particulièrement le poisson mais la majorité de mes repas sur place n'étaient pratiquement qu' à base de poisson et il a bien fallu que je m'y fasse !  Accueilli et nourri par le "Resto-jardin" d'un Centre Culturel à Dakar ou par les enseignants d'une école rurale au sud de Saint Louis il n'aurait plus fallu que je fasse mon difficile en prenant conscience que le poisson est la base et la moins chère des nourritures disponibles pour la majorité de la population.

Et voilà qu'au détour d'un article sur Owni je prend conscience d'un problème dont j'avais déjà eu quelques échos sur le site SeneWeb.com : "Pêche intensive : comment l’Europe affame l’Afrique" et en particulier le Sénégal. Après avoir colonisé pendant trois siècles cette côte ouest de l'Afrique, y avoir pratiqué la traite des esclaves voilà maintenant que des exploiteurs européens entre autres, non content de spéculer sur les produits alimentaires provoquant des hausse insupportables  pour le budget de la majorité des familles africaines, sont en train de piller les ressources marines de cette partie de l'Afrique...


Cela me fait prendre conscience du décalage qui existe entre nos préoccupations écologiques au Nord et celles du Sud.  Outre le CO², le climat, la future pénurie d'essence, nos légumes pollués, électricité nucléaire ou alternative, nous nous indignons dès qu'un reportage nous montre la capture des baleines ou la pèche des requins pour la récupération des ailerons. Nous passons à coté d'évidences, notre système économique mondial affame des peuples entiers et ruine la pêche traditionnelle de 60 000 pêcheurs Sénégalais. Comment leurs petites chaloupes pourraient lutter contre ces bateaux-usines qui font parfois plus de 100 mètres de long

Il ne reste plus à ces barques de pêche que de se surcharger de candidats à l'exil qui vont essayer de rejoindre cette Europe qui les affame simplement pour survivre, eux et leurs familles. Nos ministres de l'Intérieur recherchent à longueur d'année quelles mesures prendre  pour réduire l'immigration.



J'ai une petite idée là dessus à la lecture de ces différents articles... Et si on les laissait tout simplement vivre normalement et correctement tous ces réfugiés économique dans leurs pays en luttant contre cette injuste compétition mondiale qui les pousse à ces solutions désespérées.

Indignons nous ...

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