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mercredi 2 mars 2011

Ce qui m'énerve : les pauvres et les impôts...

Je viens de voir une intervention de Denis Lavant dans  une émission de Frédéric Taddeï que j'avais ratée, et qui a été, heureusement pour moi, postée sur le fil de Facebook. Le thème de cette émission, Ce soir (ou jamais!), était  "Réforme fiscale : Qui doit payer plus d'impôts ? "



Ce n'est pas la question posée dans cette très bonne émission qui m'a interpellé mais une partie de l'intervention de Denis Lavant et sa citation de Céline sur les pauvres. Cette citation m'a rappelé un "Point de vue" de Denis Clerc dans un Alternatives Économiques de 2009. "Le pauvre exploite t'il le riche?"



Denis Clerc parle de la thèse de Peter Sloterdijk, professeur d'université Allemand, est recteur d'université, philosophe et économiste qui a publié ou participé à de nombreux livres, y compris très récemment avec le Cercle des économistes. Pour cette thèse je vais reprendre l'explication de Denis Clerc dans son article :
"
Sa thèse? Rien de très original, à vrai dire: l'État est une "main qui prend", qui accapare une partie croissante de la richesse produite. Cette "kleptocratie étatique" sert notamment à entretenir cette "bonne moitié de la population de chaque nation moderne" aux revenus nuls ou minimes qui vit "dans une large mesure des contributions de l'autre moitié de la population, celle qui paie des impôts". Ce qui aboutit finalement à une "exploitation des citoyens productifs par les citoyens improductifs", dont on ne sortira que par "la fin de l'impôt obligatoire et sa transformation en don à la collectivité".
L'État spoliateur est un vieux classique qui court dans la pensée ultra-libérale, de Benjamin Constant à Pascal Salin. Ce dernier, dans Libéralisme (éd. Odile Jacob, 2000), écrit ainsi: "Imaginons, par exemple, un village de 100 personnes, où une bande de 51 brigands essaie de spolier les 49 autres habitants. (…) [S'ils prennent] le pouvoir dans le village en se faisant élire démocratiquement, il leur suffira alors de voter des règles ou des impôts spoliateurs et la spoliation deviendra alors légale. Bien entendu, dire qu'elle est légale ne veut pas dire qu'elle est légitime." Brigandage ou kleptocratie, l'élégance du style diffère, mais l'idée est la même: les pauvres sont des exploiteurs, qui utilisent la force du nombre pour mettre en coupe réglée les malheureux riches qui, eux, sont productifs."
 
C'est très clair, les pauvres ne sont que des fainéant qui ne savent que tendre la main et qui ruinent l'état et ses braves citoyens qui payent leurs impôts. Le riche travaille lui et n'a pas besoin des aides de l'état, crée de la richesse et essaie d'en faire plus...



Pendant ce temps là, les enseignants, les personnels des hôpitaux, la police, tous les fonctionnaires qu'il reste encore vivent sur le dos de ces riches par le biais de l'impôt. Les traders, les actionnaires, les financiers eux se crèvent à la tâche et se ruinent pour le RMI, le RSA, la CMU et autres fariboles sociales. Le pauvre s'il bossait comme un riche au lieu de faire grève, pourrait se payer l'école, les soins médicaux, la sécurité et tout le reste. On pourrait supprimer l'impôt, la sécurité sociale...

J'ai enfin compris comme Denis Clerc qui le dit si bien :
J'ai enfin compris qu'un riche l'est parce qu'il est intelligent, astucieux et innovateur: mettez-le au milieu du désert, il vous fera pousser des richesses, c'est dans ses gènes, dans sa nature. Tandis que le pauvre ne sait que quémander, se plaindre, pleurnicher, voire menacer, et n'arrive pas à comprendre que si la société lui verse jusqu'à 400 euros par mois de RSA, c'est un gaspillage éhonté, qu'il devrait dire "merci, M. Salin, merci M. Sloterdijk, vous êtes trop bons", en triturant son béret, en baissant la tête et en promettant se s'amender pour que ces messieurs continuent de donner à la collectivité.
 On y va doucement mais surement, l'état se désengage petit à petit, si les Restos du coeur ne distribuaient pas de repas on aurait peut-être des gens qui mourraient de faim, si Médecins du Monde ne soignait pas chez nous ceux qui n'en n'ont pas les moyens des tas de gens mourraient de maladies disparues depuis 100 ans. Moins d'état, moins d'impôts plus de dons, nous y sommes presque monsieur Sloterdijk...



NB : Tous les économistes ne sont pas du même tonneau, heureusement. Je conseille de lire "Le triomphe de la cupidité" de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie et que l'on ne peut pas taxer de gauchiste !!


1 commentaire:

Mok a dit…

Un bienfait de la crise : tout un chacun a maintenant dans sa famille, parmi ses amis, au moins un de ces "salauds de pauvres" qui vit, ou survit plutôt, de revenus de transfert... Les mentalités vont-elles enfin changer avec un autre regard sur tous ces oubliés du bonheur économique ?